Marchés La Chine privilégie les orges brassicoles riches en protéines
La journée « filière orges brassicoles » organisée par Arvalis le 14 avril à Orléans a été l'occasion de rappeler que les orges de brasserie françaises ont toute leur place dans le marché de l'export, notamment vers la Chine. A condition que la teneur en protéines des céréales ne soit pas trop basse.
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La journée « filière orges brassicoles » organisée à Orléans le 14 avril 2016 par Arvalis a été l’occasion de confirmer le rôle central que joue la France sur l’équilibre de l’offre et de la demande mondiale d’orge brassicole. Grâce à un contexte agro-climatique favorable à la production depuis deux ans, le marché français est à l’équilibre, voire en surplus.
« Les surfaces cultivées en orge brassicole d’hiver en France continuent leur progression tandis que celles d’orge de printemps sont en nette diminution », indique Julien Darley, responsable des ventes céréales chez Axéréal. L’expert a rappelé que 80 % des orges d’hiver produits en France sont des variétés Isocel et Etincel, « les autres sont vouées à disparaître, tant ces deux variétés conviennent aux malteurs d’Europe et à l’exportation ». Si le bilan de la récolte française 2015-2016 était très bon, celui de 2016-2017 devrait être un peu à la baisse tout en restant confortable.
La France est le deuxième pays exportateur d'orge de brasserie d'Europe, notamment grâce à son offre d'orges à six rangs d'hiver, avec un surplus de production exportable estimé à 894 000 t pour 2016-2017, derrière la Scandinavie (un peu plus d’un million de tonnes). Du côté des importateurs, la Chine est de loin le plus gros acheteur d’orge de brasserie sur le marché mondial avec un besoin estimé à 3,4 Mt pour 2016-2017.
54 millions de t de bière produites en Chine en 2015
Les 500 000 hectares d’orge cultivés aujourd’hui en Chine ne suffisent pas à répondre à la demande croissante de fabrication de bière du pays. « Si l’importation d’orges fourragères est conjoncturelle en Chine, l’importation d’orges brassicoles est tout à fait structurelle, liée à trop peu de terres cultivées », explique Li Zhaoyu, responsable France Export Céréales à Pékin. En 2016, la Chine a produit plus de 54 millions de tonnes de bière. « La Chine importe environ cinq millions de tonnes d'orge chaque année et en 2015, 600 000 tonnes sont venues de France », indique-t-il.
Pour la Chine, les orges brassicoles françaises ont toute leur place sous réserve de respecter le cahier des charges (humidité et teneur en protéines) et des prix satisfaisants. M. Li a notamment attiré l’attention sur la teneur en protéines, un critère d’approvisionnement très important pour le pays. « Les orges brassicoles françaises ont globalement des teneurs en protéines inférieures à celles des orges canadiennes, qui sont autour de de 12 %. Les malteurs-brasseurs chinois privilégient une teneur pas trop basse. »
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